Jouer du piano semble à la portée de tous. Après tout il s’agit juste d’appuyer sur des touches pour faire sonner l’instrument. Très vite on veut savoir jouer toutes les musiques qui nous plaisent et c’est à ce moment là que vous vous retrouvez coincé devant votre partition ; l’air perplexe face à toutes ces notes, signes, symbole, etc…( Je vous renvoie vers le petit lexique du pianiste si vous ne l’avez pas encore lu !)

Pour aborder, lire et interpréter une partition sereinement, il est indispensable de savoir lire les notes, les rythmes et autres signes. Autrement dit, posséder des bases solides pour pouvoir lire n’importe quelle partition ( et, pourquoi pas une partition d’orchestre !)

Le b.a.-ba du solfège

Une musique est faite de notes dont chacune porte un nom et correspond à une hauteur ( grave ou aigu). Elles sont au nombre de sept : Do, Ré, Mi, Fa, Sol, La, Si. Nous sommes d’ailleurs le seul pays au monde à les appeler ainsi. Partout ailleurs c’est une lettre qui leur est attribuée : C, D, E, F, G, A, B.

Voici la correspondance entre le système anglo-saxon et le système français:

ABCDEFG
LaSIDOMiFaSol




Quelques définitions…

Intervalle : C’est la distance qui sépare 2 notes. On parle aussi de ton et demi-ton. Sur votre clavier, entre les touches blanches il y a:

  • L’unisson = Il s’agit exactement de la même note!
  • La seconde= distance entre 2 touches blanches
  • La tierce= distance entre 3 touches blanches
  • La quarte= distance entre 4 touches blanches
  • La quinte= distance entre 5 touches blanches
  • La sixte= distance entre 6 touches blanches
  • La septième= distance entre 7 touches blanches
  • L’octave= distance entre 8 touches blanches

L’octave est fort utile car c’est elle qui va vous permettre de vous repérer sur le clavier

La portée : c’est les 5 lignes parallèles sur lesquelles les notes sont écrites. La première ligne, celle du bas est plus grave que la 5ème, celle du haut qui est plus aigüe.

Les notes sont placées soit sur les lignes:

Soit dans les interlignes:

Les durées : C’est le temps qui s’écoule entre 2 notes. Quand on compte les temps ( 1, 2, 3, 4 ), chacun des temps correspond à une noire.

 

Une note de 2 temps correspond à une blanche

Une note de 4 temps correspond à une ronde

Ensuite on rencontre les subdivisions de la noire.

La noire peut ainsi être divisée, pour avoir des durées plus brèves :
Si je la divise en deux alors j’ai 2 croches
Si je divise la croche, j’obtiens 2 double-croches
Etc…

Les silences

La musique étant aussi faite de silences, on a recours à des symboles pour les noter. Au même titre que les notes , les silences ont des durées.

  • Le soupir a une durée équivalente à la noire
  • La demi-pause a une durée équivalente à la blanche
  • La pause a une durée équivalente à une ronde
  • Le demi-soupir à une durée équivalente à une croche

Autres signes…

La liaison

Elle permet de lier 2 notes ayant la même hauteur. Dans ce cas, on ne rejoue pas la deuxième note mais on la maintient.

Les altérations :

Une altération est un symbole qui altère la hauteur de la note, soit vers la haut: le dièse, soit vers le bas: le bémol. Le bécarre annule les altérations présentes dans la mesure ou présentes à la clé. Dans les 3 cas l’altération dite « accidentelle » vaut uniquement pour la mesure ou elle se trouve.

Les nuances: Cette notion ayant été abordée dans un autre article précédent, je ne reviens pas en détail dessus. Elles sont indiquées sur la partition pour signifier à l’interprète de jouer plus ou moins fort…


Et si on appliquait ces connaissances?

Un peu de lecture

Je vous invite à jouer ces deux partitions pour vous familiariser avec les notes. Vous pouvez les lire à voix haute et jouer en même temps, c’est un très bon exercice!

Chut! je lis…

Repérez les silences et dites « chut » comme vous feriez pour dire le nom des notes.

Place à l’interprétation!

Il s’agit ici de bien faire ressortir les nuances. Je vous conseille dans un premier temps de les exagérer pour bien entendre les contrastes entre chaque phrase

Oups! j’avais pas vu…

Pour terminer, un dernier morceau pour s’entraîner à ne pas oublier les altérations. Gardez les oreilles ouvertes, oublier de jouer une altération ça surprend toujours ( c’est le moment où vous dites « mais je joue faux là! »)

Dans un article qui se veut bref mais pratique tout de même, il est normal que vous rencontriez à travers vos partitions d’autres signes, symboles ou rythmes que je n’ai pas traité. Le langage musical, son écriture est, vous vous en doutez, un vaste domaine…

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