La musique est un langage, et comme chaque langage la musique à un vocabulaire qui lui est propre. Afin qu’il n’y ait plus de barrière ou de mystère sur une partition voici quelques définitions indispensables pour bien comprendre la musique que vous jouez.
Les indications de mesure
L’armure
Les clés
Quand vous avez une partition pour piano devant les yeux, les premières informations que vous voyez sont : la clé ou plutôt les clés car le piano se note sur 2 portées ^^. La clé de sol pour la main droite et la clé de fa pour la main gauche. Jusque là, facile.
Juste à côté de la clé de sol ( ce sera identique pour la clé de fa), vous avez des chiffres l’un sur l’autre comme sur cette illustration. C’est ce qu’on appelle la mesure.
L’indication de mesure
Le chiffre du haut indique le nombre de temps contenu dans une mesure. Ici c’est 4 temps.
Le chiffre du bas donne quant à lui l’unité de mesure. Quoi?? J’explique.
L’unité de mesure c’est la référence pour un temps. Un temps peut correspondre à une noire ( ci-dessus), une croche, une blanche ou même une double croche. Dans notre exemple il y aura don 4 noires dans une mesures, donc 4 temps aussi.
Voici les équivalences entre les chiffres et la durée correspondante.
Autre exemple avec une mesure à 6/8. Le 8 étant la croche, cela veut dire qu’on aura 6 croches dans une mesure mais on comptera 2 temps… Cherchez l’erreur! Cela s’explique parce qu’on est dans une mesure ternaire… En terre- quoi??!
La musique étant un art du temps, cela veut dire qu’on peut le quantifier mais aussi le diviser. Dans l’article Comment progresser au piano sans professeur?, je consacre un paragraphe pour apprendre à compter les temps. Et bien, si on prend un seul temps, ce dernier peut se décomposer soit en 2 subdivisions, soit en 3 subdivisions.
Si je peux diviser par deux, c’est à dire une noire en 2 croches alors on parle de mesure binaire. Si l’unité de temps se divise en 3 alors nous sommes dans une mesure ternaire! C’est aussi simple que cela 🙂
Les altérations: dièses, bémols et plus…
Sur certaines partitions, juste après la clé, on voit parfois des dièses ou des bémols. Leur fonction est d’indiquer dans quelle tonalité est le morceau. Et des tonalités il y en beaucoup. On en dénombre 24!
Do majeur, Sol majeur, Si bémol majeur…
Pour connaître dans quelle tonalité on est il suffit de regarder à l’armure si on a des dièses ou des bémols ou… rien!
- Pour les dièses: prenez le dernier dièse et ajouter lui un demi-ton, vous avez la tonalité!
- Pour les bémols: repérez l’avant dernier bémol, il vous donnera la tonalité
- Et si rien? Alors c’est en Do majeur! ( ou son relatif mineur)
Il reste une altération qu’on peut rencontrer sur une partition qui est le bécarre. Sa fonction est d’annuler les altérations précédentes ou qui étaient présentes à la clé.
Indications de mouvement et/ou tempo
Le tempo et la pulsation
Le tempo
Le tempo correspond à la vitesse du morceau que vous allez jouer. C’est parfois indiqué comme tel sur la partition: noire=110. C’est à ce moment que vous dégainez votre métronome ( cf article ). Vous le réglez sur 110, vous entendez alors la pulsation, c’est à dire le nombre de battements par minute.
la pulsation
La pulsation, concrètement c’est ce que vous ressentez et faites naturellement lorsqu’une musique vous plaît et que vous claquez des doigts pour « battre la mesure ». C’est ce qu’on voit aussi pendant un concert et que le public frappe des mains: il frappe la pulsation!
Les mouvements
A défaut de préciser le tempo exact, on trouve sur certaines œuvres des mots en italien comme Allegro, adagio, andante… Ça sonne bien quand on les prononce ^^
Mais quelle est leur signification?
Avant l’invention du métronome, les compositeurs indiquaient sur leurs œuvres des mouvements afin de donner une idée du tempo à prendre lorsque les chefs d’orchestres et les interprètes exécutaient leurs œuvres ( symphonies, sonates…) .
Voici une nomenclature des différents mouvements:
- Largo : 40-60
- Larghetto: 60-66
- Adagio: 66-76
- Andante: 76-108
- Moderato: 108-120
- Allegro: 120-168
- Presto: 168-200
- Prestissimo: 200-208
L’avantage de ces indications de mouvements, est qu’il nous oblige à avoir un ressenti intérieur, d’éprouver une pulsation avant même de jouer l’œuvre. Pour ma part, avant de jouer, j’écoute d’abord la musique « en moi « dans ma tête », pour me mettre dans le tempo.
Les nuances
A présent, si vous scrutez votre partition , il y des chances que vous y voyez des lettres comme p, f, mf… Ce sont des signes pour indiquer les nuances sur une partition. Une nuance, si on devait lui donner une définition, serait l’intensité avec laquelle on joue les notes de musique. Elles participent donc à l’expression de la musique que l’on joue et contribuent à l’interprétation qu’on souhaite en faire .
D’ailleurs, voudriez-vous que je rédige une article sur l’interprétation au piano? Mettez-moi en commentaires ci-dessous ce que vous souhaiteriez lire?
Comme pour les indications de mouvement, voici une 2nde nomenclature, mais des nuances cette fois-ci!
- pp = pianissimo => jouer très doucement
- p = piano => jouer doucement
- mp = mezzo piano => jouer moyennement doux
- mf = moyennement fort => jouer moyennement fort
- f = forte => jouer fort
- ff= fortissimo => jouer très fort
- < = crescendo => jouer de plus en plus fort
- > = decrescendo => jouer de moins en moins fort
# Secret de pianiste: jouer fort n’est pas une question de force mais plutôt une question de vitesse d’attaque. Plus on arrive vite sur le clavier, plus fort sonnera le piano. Ne forcez donc jamais votre jeu!
Le phrasé et autres signes
Je le redis une nouvelle fois, la musique est un langage. Il se manifeste à travers les sons, les rythmes, les contrastes ( nuances et caractères) mais également à un niveau « plus fin » par le phrasé.
Vous avez certainement entendu des mots comme legato, staccato… ( encore ces italiens?! )
Définition et exécution
Le phrasé legato
Le terme legato veut dire jouer lié. Les notes sont liées entres elles et pour cela le pianiste (vous:)) avez interdiction de lever la main au risque de couper la liaison/ séparer les sons entre chaque note. Pour cela on passe d’une touche à l’autre en effectuant un transfert de poids ( technique au piano article?) avec les doigts qui jouent.
Le legato est indiqué sur la partition au dessus de la portée par une ligne courbée. Ces lignes délimitent les différentes phrases du discours musical.
Le phrasé staccato
A l’inverse du phrasé legato le phrasé staccato consiste à détacher les notes l’une de l’autre. Le résultat sonne un peu comme un violon qui jouerait en pizzicato ( cordes pincées par l’index ). Pour réaliser cela le pianiste doit arracher les notes du clavier avec le bout des doigts dans un mouvement vif.
Le phrasé louré et marcato
Dans le même esprit que le phrasé staccato, la technique de jeu consiste toujours à jouer les notes détachées mais pour les lourés , on vient poser les doigts sur le clavier avec l’avant-bras. L’effet est moins sautillant qu’avec le jeu staccato et le résultat sonore moins « sec ».
Quant au phrasé marcato, on est toujours sur un jeu détaché mais le rendu est plus percussif, plus « marqué ». On vient « attaquer » le clavier d’un geste vif.
J’espère que ces quelques éléments vous permettrons désormais de lire vos partitions d’un œil nouveau, plus en profondeur, afin d’en tirer toute l’essence de l’œuvre et ainsi vous guider dans l’interprétation que vous ferez de l’œuvre.
Si vous rencontrez des signes sur vos partitions que je n’aurai pas abordé dans cet article, faites le moi savoir dans les commentaires!
C’est bien ton explication. Ca me replonge dans mon enfance quand je faisais du solfège ! J’ai mit la musique de coté, mais j’espère bien y retourner quand je gagnerai de l’argent avec mon blog et que j’aurai plus de temps pour mes passions !
Ca me fait plaisir, je te souhaite donc de cartonner avec ton blog!